Voyages, randonnées et safaris à cheval au Botswana
Le Botswana a consacré près de la moitié de son immense territoire à la préservation d'une faune et d'une flore exceptionnelles. Du delta de l'Okavango au désert du Kalahari partez pour des safaris équestres inoubliable au cœur d’une vie sauvage impressionnante.
Vous irez pour vivre votre passion au milieu de la savane, vous en reviendrez avec de nouveaux rêves pleins la tête. Et si quand vous y serez vous repensez à ce que vous venez de lire, n’oubliez pas de regarder en direction du soleil.
Carnet de voyage d'un safari à cheval au Botswana
Valises rangées et chargées dans la voiture, dernière balade pour emmener les chevaux aux écuries. Nous étions tous heureux de continuer le périple, mais triste de quitter l’Afrique du Sud en pensant aux 4 jours merveilleux que nous venions de passer.
Nous avons eu droit, suite à la promesse d’Owen à un dernier parcours de saut. Pour tout vous dire, nous ne lui avons pas vraiment laissé le choix, pendant la semaine, nous l’avions mis au défi de le voir sauter.
Nous disons au revoir à tout le monde et sautons dans le van venu nous accompagner à notre nouvelle destination, le Botswana. Les 4 heures de route passent vite. Nous faisons un arrêt dans un supermarché pour récupérer nos provisions des jours à venir.
Sur le parking, les passants nous regardaient avec un air intrigué, comme s’ils se demandaient ce que nous faisons ici. Les femmes étaient belles, coiffées de foulards multicolores. Elles parlaient à voix haute tout en nous regardant. Derrière, dans la rue, je retrouvais cet étalage d’avocats et oranges. Les gens passaient, une chèvre bêlait. Une scène dépaysante mais très enrichissante.
Une fois arrivés à la frontière, nous avons dû faire tamponner nos passeports une première fois en Afrique du Sud. 10 mètres plus tard, au Botswana, nous avons rempli un papier pour justifier notre visite. À l’intérieure, sur les 5 employés, il n’y avait qu’une seule qui travaillait.
Elle récupérait nos documents de façon machinale tout en continuant à parler avec ses collègues en Tswana, langue officielle du pays. À la sortie du bureau, notre nouveau guide nous attendait.
Nous traversons, en 4x4 sans toit, une rivière quasiment sèche et nous voilà au nouveau Ranch et donc au Botswana. Nous sommes accueillis par Lindi, la propriétaire de notre nouvel hébergement, avec qui nous déjeunions et faisons plus ample connaissance.
Sans tarder, nous nous dirigeons vers les écuries pour rencontrer nos nouveaux chevaux.
Cette fois-ci, je fais connaissance avec Nashville, petit cheval baie brun, et en route pour le test de niveau. Je stresse, je ne suis pas sereine. Si je ne réussis pas, je ne pourrais plus monter à cheval pendant le séjour.
Les paysages changent et les animaux en liberté aussi. Les éléphants rodent et mieux vaut savoir tenir sur son cheval s’il faut fuire ces grandes bêtes aux défenses bien aiguisées. Après tout, nous sommes dans leur habitat, et c’est à nous de nous adapter.
Il faut réussir le test de niveau à cheval pour poursuivre le safari
Le test permet donc d’évaluer notre niveau et de voir si, en situation extrême, nous sommes capables d’éloigner, au galop, nos chevaux du reste du troupeau.
Pour le réussir, il faut pouvoir se séparer du groupe, galoper en ligne droite, ensuite tourner à gauche, accélérer le rythme, puis revenir tout doucement.
Nous avons tous réussi l’épreuve et avons pu continuer notre balade jusqu’à notre nouveau campement. En chemin, nous avons pu galoper avec les girafes, apercevoir une hyène sous un arbre, suivre les phacochères et voir des chacals.
- “On dit chacals ou chacaux ?
- On dit chacals
- Pourtant on dit chevaux et pas chevals
- On dit chacals"
A la rencontre des animaux du Botswana !
L’arrivée à notre nouveau chez nous n’en était pas moins impressionnante. Nous avons tout d’abord été accueillis par un gnou, qui protégeait son territoire en attendant de trouver une femelle et par un groupe de singes.
Pour annoncer notre présence aux palefreniers, notre guide, détachait son grand fouet de sa selle et fouettait le sol trois fois, créant un écho. “Tatarata, tatata, tatarata, tataratata!” Quoi, vous ne reconnaissez pas la musique d’Indiana Jones ?
Lindi nous a rejoint pour notre premier dîner en s’assurant de nous donner toutes les consignes nécessaires au bon déroulement du séjour.
Les tentes étaient les même qu’en Afrique du Sud, mais le contexte différent. Nous étions dans un terrain complètement ouvert, ce qui signifie que les animaux peuvent se balader comme bon leur semble. Le soir, nous devions donc être raccompagnés par un guide, pour éviter toute mauvaise surprise.
Nos tentes étaient aussi équipées d’un klaxon à n’utiliser, qu’en cas d’urgence. Ils ont bien précisé qu’une araignée n’était pas une urgence, même si sur ce point, nous n’étions pas vraiment d’accord avec eux.
Un soir, alors que je me brossais les dents dans la salle de bain à l’extérieur, Agathe me demandait pourquoi je faisais bouger la tente. Je ne sais pas lever les sourcils, mais si je pouvais, je l’aurais fait. “Pourquoi est-ce que je m’amuserai à faire une chose pareille? Ah. Euh Agathe ? En fait ce n’est pas moi, c’est certainement ces deux singes sur le toit de la tente …”
Le lendemain, nous sommes allés à la découverte de notre nouveau terrain de jeu. Les chevaux étaient beaucoup plus vifs que ceux que nous avions en Afrique du Sud. Il faut dire que les espaces sont beaucoup plus vastes et les galops plus longs et libres. Ils sont quand même dressés au doigt et à l’oeil.
Nous traversions à plusieurs reprises la rivière Limpopo, vide, pour passer d’un endroit à un autre. En période de pluie, Tips, notre guide nous expliquait qu’ils se déplacent beaucoup plus difficilement à cause du niveau d’eau de la rivière qui augmente considérablement.
Le safari à cheval au Botswana a été marqué par des moments forts
Nous sommes tombés nez à nez avec un troupeau d’éléphants, nous avons vu un lion, au loin, se reposant sous un arbre, nous avons galopés avec les girafes, les zèbres et les antilopes.
Aucune personne ayant vu le fameux Roi Lion, ne peut s’empêcher de se sentir à un moment ou à un autre, dans une scène du film. Nous avons d’ailleurs demandé à Tips de nous montrer un phacochère, un suricate et un lion ensemble en train de chanter, il a rigolé et a changé de sujet. Tant pis, Agathe et moi avons quand même chanté.
Je me souviens, un matin, nous nous baladions au bord du Limpopo et avions assisté à un vrai spectacle de la nature. Un groupe d’éléphants venant se désaltérer était accompagné par des singes et des antilopes qui gambadaient autour pendant que les oiseaux volaient au-dessus d’eux.
Le clou de cette journée a été un grand galop, pas du tout maîtrisé, au coucher du soleil. Voulant nous faire plaisir, notre guide nous avait demandé de nous mettre en ligne et, à son signal, de galoper vers lui, pendant qu’il nous filmait. Les chevaux ont dû apprécier cette idée et, se pliant au jeu, ont improvisé une petite course entre eux, à notre insu. Joli moment d’adrénaline et de liberté !
Nous avons aussi pu profiter d’une après-midi safari en Jeep pour pouvoir mieux s’approcher des animaux. Contrairement à ce que l’on croit, les bêtes de cette réserve sont habitués au bruit du moteur et à l’odeur de l’essence depuis leur naissance. Ils voient le véhicule comme un gros bloc et ne discernent pas les formes humaines à l’intérieur. À cheval, ils peuvent sentir nos odeurs et nos corps gesticulant les font fuir.
Oui, nous avons pu nous approcher de deux lionnes et de leurs lionceaux. Oui, j’ai réussi à les filmer en train de jouer et d’essayer de rugir. Oui, j’ai eu envie des les ramener à la maison. Non, je ne l’ai pas fait.
Nous avons aussi pu admirer l’agilité du léopard, lassé des bruits de nos caméras, grimper à l’arbre. Nous avons aussi manqué de rentrer en collision avec un éléphant qui, surgit de nul part est passé en trombe devant nous.
Le soir même, Agathe et moi avons été privées de tente pendant une petite heure, le temps pour que des éléphants explorent le campement.
Il y aurait tellement de choses à raconter encore
Je garde en tête ces couchers et levers de soleil merveilleux et ces couleurs vives. Si j’ai un conseil à vous donner, c’est de réserver votre place avec Caval&go et de sauter dans un avion.
Vous irez pour vivre votre passion au milieu de la savane, vous en reviendrez avec de nouveaux rêves pleins la tête. Et si quand vous y serez vous repensez à ce que vous venez de lire, n’oubliez pas de regarder en direction du soleil.
Chloé Khoury